Dans de nombreuses organisations, après le lancement d’un nouveau parcours de formation, on note un pic de connexion à la plate-forme de formation. Mais avant d’avoir le temps de sabrer une bouteille de champagne, le nombre de connexion retombe. Et après plusieurs semaines, les changements de comportements attendus n’ont pas lieu, la formation n’a pas fonctionné comme souhaité.
Comment expliquer que ces organisations n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs ? Regardons, ensemble, un peu plus en détails le contexte de ce projet.
Pourquoi la formation échoue sans une culture de l’apprentissage
Regardons de plus près le contexte typique de ces projets de formation :
- Une absence de communication : aucune campagne pour annoncer ou accompagner le parcours.
- Un manque d’échanges : aucun moment prévu pour débattre, partager ou s’approprier les contenus.
- Un désengagement des leaders : ni le PDG ni des sponsors internes pour incarner le projet.
- Un dispositif incomplet : pas d’activités intégrées au quotidien ni de ressources accessibles au moment du besoin.
En résumé, produire des contenus de qualité et les mettre à disposition ne suffit pas. Pour qu’une formation ait un impact durable, elle doit s’inscrire dans une culture de l’apprentissage vivante et soutenue.
À quoi ressemble une organisation apprenante ?
Prenons l’exemple de Louis, qui vient de rejoindre une entreprise où apprendre est naturel, encouragé et valorisé.
Un apprentissage accessible et intégré dans le quotidien
Il est 8h30. Louis monte dans son train et accède, depuis son mobile, à l’université en ligne de son entreprise. Dans son espace apprenant, il retrouve :
- Les formations personnalisées qu’il a choisies avec son manager.
- Un catalogue libre-service pour répondre à ses besoins du moment.
Chaque matin, Louis commence sa journée par une courte vidéo « Learning Everyday » ou un épisode d’une websérie sur le développement durable.
L’apprentissage collaboratif et spontané
Louis consulte aussi les notifications de ses communautés d’apprentissage internes. À midi, sur LinkedIn, il partage un article intéressant dans un groupe de collègues : les échanges fusent, et le contenu est repris dans la sélection interne des meilleures ressources de la semaine.
Dans cette organisation, apprendre est un réflexe naturel, au bureau, en déplacement ou sur les réseaux sociaux.
Conclusion : l’apprentissage, une affaire collective et stratégique
Dans une organisation apprenante, chacun, du nouvel employé au PDG, est acteur de son développement. La culture de l’apprentissage est portée par tous les niveaux : elle se vit au quotidien, dans les échanges, les outils, et les actions individuelles et collectives.
Sans cette culture forte, même le meilleur parcours de formation restera sans effet durable. Avec elle, les compétences prennent véritablement leur envol.